Non je ne te suis pas... c'est le destin qui nous réunis

Je tournais la tête, me réveillant en entendant la sonnerie de mon réveil, qui m’indiquait qu’il était 7 heure du matin, je m’étirais doucement dans mon lit, essayant de me réveiller et de ne surtout pas me rendormir, ce qui était un peu difficile quand même, mais je finis par trouver le courage et je me redressais donc, passant une main sur mon visage et la plongeant ensuite dans mes cheveux, poussant un petit soupir. C’était surement la première fois depuis des mois que je me réveillais seul dans mon appartement, ma mère y avait élu domicile, le temps que j’aille mieux et maintenant que je commençais à reprendre gout à la vie grâce à la nouvelle vocation que je venais de me découvrir, grâce à elle d’ailleurs, elle avait voulu faire un essai. Et je devais avouer que je me sentais bien, je n’avais pas eu d’envie bizarre, je n’avais pas envie de rejeter l’aide de qui que ce soit, en fait… c’est bien la première fois depuis des mois que je me sentais aussi vivant, merci à ma mère d’ailleurs. En pensant à elle, j’eus un petit sourire puis me lever, alla prendre une douche et en ressortit quelques minutes plus tard, me séchant et m’habillant. Je regardais l’heure, j’avais une répète avec les copains aujourd’hui, juste après mes auditions, pour le moment je ne voulais pas vivre au crochet de ma mère, je ne voulais pas être trop pistonner, donc j’essayais de faire ma carrière comme tout débutant, en auditionnant pour des pubs, des séries ou des films. Je croisais les doigts pour que ça marche. Pour me motiver je pris un peu de café et alors que j’allais sortir, Lucky vint me voir, remuant la queu tout aboyant.

« Bonjour mon beau, t’as fini de dormir à ce que je vois, je t’ai laissé des croquettes et de l’eau dans ta gamelle, là je dois m’en aller mais je reviens ce soir. Un coup de papatte ? »

J’y tendais ma paume de main et il tapa dessus avec sa patte, ce qui me fit sourire, je lui caressais le haut de sa tête puis déposa un bisou par la suite.

« Ne fais surtout pas de bêtise, je compte sur toi. »

Je sortis de l’appart puis allais à mes auditions, attendant que ce soit mon tour les trois quarts du temps, on me promettait de me rappeler, sans même dire s’ils avaient trouvé ça bien ou pas, peut être garder-t-il tout ça entre eux pour éviter de donner de faux espoirs aux candidats, mais je verrais bien ce que cela donne, je n’avais pas dit mon dernier mot de toute façon. Après avoir passé toutes mes auditions, j’allais retrouver mes potes.

« Hey les gars ! Je crois que j’ai vu un revenant ! »
« Mais tu as raison, c’est Killian Scott en personne, revenu d’entre les morts ! Ca fait trop plaisir de te revoir Kill ! »

J’éclatais de rire puis fit une poignée de main à mes amis, c’est vrai que je les avais un peu laissé tomber ces quelques mois mais maintenant j’étais de retour.

« Vous aussi vous m’avez manqué bande de taré. »

Et nous voici donc, comme au bon vieux temps, à rire, nous amuser, à jouer de nos mélodies et à chanter, ca faisait un bien fou de faire ça, de se sentir bien dans sa peau. Nous nous entrainions pendant des heures, jusqu’à ce qu’il soit l’heure de partir, je ne voulais pas laisser Lucky seul trop longtemps encore, pas la peine qu’il fasse de bêtise. Comme j’avais laissé ma voiture au parking de la gare en plus, il fallait que je prenne le métro pour rentrer. Ce que je fis après avoir dit au revoir à ma petite bande, j’installais ma guitare dans sa house et la mit sur mon dis, allant donc prendre les transports en commun. Je me tenais à la barre, regardant devant moi, pensant à toute sorte de chose et à rien en même temps. Tout d’un coup le train se stoppa un peu violemment et je rentrais dans une jeune femme. Je posais mes yeux dans les siens, un regard couleur chocolat, des cheveux blond châtain, couleur blé… elle était vraiment mignonne mais je me trouvais con de lui être rentré dedans.

« Désolé… »

Je sentais le rouge me montait aux joues, m’efforçant quand même de ne pas gêner la jeune femme autant que j’étais gêné et je me reculais doucement pour ne pas l’écraser. Durant quelques minutes je regardais en haut pour voir combien d’arrêt il me restait et par chance, il ne me restait plus que la prochaine, j’allais pouvoir récupérer ma voiture et retourner chez moi. Une fois que le train s’arrêta à la station, je descendis, suivit de quelques voyageurs, je marchais doucement en direction de la sortie et voyant qu’il pleuvait je mis ma capuche sur la tête, les mains dans les poches j’allais me diriger en direction du parking quand je vis une fille courir après le bus qui venait tout juste de partir et quand je la vis tomber à terre, je me précipitais vers elle.

« Hey ! Est-ce que vous allez bien ? »

Je ramassais son sac, lui donnant et la regarda, avec un regard assez inquiet envers elle. Elle avait fait une sacrée chute quand même, je me rendis vite compte que c’était la jeune femme que j’avais bousculé dans le métro. Comme quoi, les coïncidences parfois…

Ce matin-là, j’aurais avec plaisir jette mon réveil par la fenêtre. Je levais la tête, il indiquait 7h du mat et hurlait. Je l’étendis donc et décidait à me lever, d’autant plus que ma fille venait de se réveiller et couinait dans son lit. Mon bébé, l’amour de ma vie âgée à peine de 3 mois ne faisait pas ses nuits et par conséquent sa mère non plus. Je me dirigeais dans sa chambre, encore mal réveillée et la prit dans mes bras en souriant.

-Maman est là mon ange…

J’allais avec elle dans la cuisine et lui prépara un biberon. Bien sûr c’est connu le bébé sont très patient, et ce n’était plus des couinements mais des cris qui me vrillaient les tympans.
C’était dur en tant que mère célibataire, mais quand cette mère était étudiante comme moi, c’était parfois ingérable. Le départ soudain d’Ethan m’avait fait beaucoup de mal. Je me rappelais encore le soir où je lui avais annoncé ma grocesse, il l’a évidemment mal prit. Il m’avait dit et répété qu’il ne voulait pas pétré père, qu’il ne s’en sentait pas capable et pas prêt. Mais qu’est-ce que je pouvais faire ? Je ne voulais pas avorter, je ne l’aurais pas supporté, mais je n’avais pas compris que ça signifiait perdre Ethan. Il ne m’avait laissé qu’un mot sur la table de la cuisine. Il m’avait abandonné alors que j’étais enceinte, refusant d’assumer sa part de responsabilité. J’ai pu me tourner vers Andrew, mon cousin, professeur de sport dans l’université que je fréquentais, et sa femme Lyrianna, chanteuse connue et reconnue mondialement maintenant. Ils m’ont été d’une grande aide, et le sont encore, mais je devais assumer par moi-même, malgré le poids du chagrin.
Une fois ma fille et moi-même préparé et habillées, je ris nos affaires et l’emmena a la crèche. J’avais des cours, et par conséquent ne pouvait pas l’emmener avec moi. J’avais toujours autant de mal à la laisser et chaque jours, je languissais le soir pour la retrouver enfin et m’occuper d’elle.
C’est donc a regret que je me dirigeais vers l’université. Une fois là-bas, la maman avait fait place à l’étudiante, mais rien n’était plus comme avant. Les regards des autres sur moi, les murmures que je captais sur mon passage, tout me replongeait dans ma détresse. Je savais très bien ce que l’on disait sur moi, fille facile, elle s’est fait engrossé par le premier venu, elle lui a fait un enfant dans le dos, elle n’est qu’une trainée… Autant de paroles qui me blessaient et me faisaient mal. Je n’en pouvais plus. Heureusement la fin de la journée arriva, et la délivrance avec. Je pris le métro, mon seul moyen de déplacement, ma voiture étant chez le garagiste, en panne… encore ! Il faut dire qu’elle était vieille, mais je n’avais pas les moyens de la changer, il allait falloir qu’elle tienne encore un peu. L’ennui c’est que les réparations me coutaient de plus en plus cher et en fin de moi, j’étais plus souvent au négatif qu’au positif. Andrew m’avait bien offert de m’aider financièrement, mais j’avais refusé catégoriquement. Je ne voulais pas profiter de lui et de sa gentillesse, je devais me débrouiller par moi-même. Je pourrais encaisse le chèque qu’Ethan m’avait envoyé, mais j’étais trop blessée pour le faire… je ne voulais pas de son argent. Il avait refusé de rester, d’assumer cette enfant, je voulais donc l’exclure complètement de notre vie, tirant un trait définitif sur lui.
Perdue dans mes pensées, je fus prise par surprise par l’arrêt brutal du train, un homme me bousculant. Il s’excusa, et je lui répondis d’un sourire, ça pouvait arriver à n’importe qui.
Une fois arrivée à destination, je descendis et me ruait jusqu’au bus que je manquais de peu. Il pleuvait, le trottoir était glissant et en voulant le rattraper, je perdis l’équilibre et tomba par terre.
J’entendis des pas derrière moi et une voix masculine me demandant si j’allais bien. Je levais les yeux vers l’homme et reconnu celui qui m’avait bousculé. Décidément il me suivait où quoi ? Je me relevais avec son aide, je m’étais fait mal au genou mais rien de bien méchant.

-oui je vais bien merci… c’est un peu glissant.

Je lui adressais un sourire reconnaissant er regarda l’heure. La crèche fermait dans 15 minutes et c’était le dernier bus.


-oh non… la crèche ferme dans 15 minutes c’était le dernier bus… c’est pas mon jour…

J’étais complétement paniqué à l’idée d’être en retard pour aller chercher ma fille. Est-ce qu’on allait me la garder jusqu’as ce que j’arrive ? Est-ce que j’étais à ce point une mauvaise mère ? Est-ce qu’on allait me la retirer ? Autant de question qui tournaient dans mon esprit et m’angoissaient au plus haut point.

Je serais bien resté au lit ce matin, vu le temps qu’il faisait, ce n’était pas idéal pour sortir mais bon, quand on avait pas le choix, on l’avait pas, puis j’étais vraiment pressé de passé ces auditions Je m’étais donné à fond comme un fou et j’espérais qu’ils l’aient ressenti. Ma mère m’avait fait promettre de l’appeler pour tout lui raconter, sauf que je ne lui avais pas dit quand et j’avais envie de profiter de mes amis, que je n’avais pas vu depuis longtemps. Je savais que ces derniers s’étaient inquiétés pour ma santé, pour mon devenir. Je me rappelle des premiers jours de ma dépression, en découvrant ce que j’avais essayé de faire grâce à ma mère, ils avaient essayé de me téléphoner, de passer me voir, mais je n’avais jamais répondu, jamais ouvert, me terrant dans ma chambre, restant au lit en ne voulant qu’une seule chose… mourir, ne plus exister sur cette terre débile qui ne savait même pas ce que c’était que le bonheur. Puis un jour, ma mère avait mis la radio et j’avais entendu cette voix, chantant extrêmement bien et en plus, sur une chanson qui me correspondait tout à fait. Je me suis rattaché à ça, l’écoutant pratiquement en boucle, achetant l’album par la suite une fois qu’il fut en vente. Ça a été l’une des premières choses qui m’a sorti de mon mutisme habituel. La deuxième chose fut ma mère, si elle ne m’avait pas demandé de l’aide pour sa répétition, je n’aurais jamais su que je jouais bien la comédie, enfin… c’est elle qui le pensait, moi je ne me trouvais pas aussi génial que ça. La troisième chose fut surement la meilleure, j’avais rencontré Lyrianna Andreï, la célèbre chanteuse qui faisait un carton aux USA en ce moment, j’avais eu le bonheur de participer dans un clip avec elle et depuis, je me sentais vraiment mieux, c’est là que ma mère avait décidé de me laisser seul, pour un essai, voir comment je m’en sortais moralement. Après quelques mois ou j’ai rien foutu de ma vie, je dois avouer que cela fait quand même du bien de bouger, de manger normalement et surtout, de rire à n’en plus respirer, ça m’avait manqué en fait.

Je repensais à ces moments-là dans le métro, jusqu’à ce qu’il s’arrête brusquement et que je percute une femme sans faire exprès. Quelques instant plus tard je sortais, voyant cette même fille courir après le bus et tomber à terre. Je me précipitais vers elle, l’aidant en ramassant son sac et la relevant. Je souriais quand elle me répondit qu’elle allait bien, le sol était juste glissant, j’avais vu ça, la pauvre, ca n’avait pas été une jolie chute et je me demandais pourquoi avait elle l’air si pressé et paniqué que ça. J’eus ma réponse assez rapidement quand elle parla que la crèche allait fermer dans 15 minutes et que c’était le dernier bus. Je regardais celui-ci partir au coin de la rue et enlevais ma veste, la mettant sur les épaules de la jeune femme pour la protéger de la pluie, elle en avait plus besoin que moi.

« Tenez, ca vous empêchera d’attraper une pneumonie avec ce temps. » Je lui souriais et lui montrais ensuite le parking. « Je sais qu’on ne se connait pas mais… ma voiture est garé là-bas, je peux vous emmener à la crèche si vous le désirez mademoiselle… »

Je n’aimais pas voir quelqu’un en difficulté, je l’avais souvent été depuis tout petit que j’avais toujours éprouvé le besoin d’aider les autres, même ceux que je ne connaissais pas. Je l’accompagnais ensuite à ma voiture une fois avoir eu sa réponse, montant côté conducteur et la laissant s’installer.

« C’est bien la crèche des petits écoliers c’est ça ? »

C'était la seule qui était proche d'ici et je la connaissais pour y avoir travaillé pendant un temps en tant qu’animateur pendant les vacances, je leur jouais des compositions pour éveiller les plus petits à la musique, ce qui avait bien marché, la directrice me connaissait en plus.

La vie pouvait une chienne parfois, du moins c’est ce que je pensais jusqu’as maintenant. Quand Ethan m’as quitté, j’étais effondré, et ce sont Andrew et Lyrianna qui m’ont porté à bout de bras jusqu’as l’accouchement, jusqu’as ce que j’aille un peu mieux. Je crois que si je n’avais pas ma fille, je n’aurais pas supporté. D’ailleurs si elle n’était pas là Ethan ne m’aurait jamais quitté. C’était un lâche et je ne voulais plus le revoir, même si je l’aimais encore. Devant mon enfant, je devais rester forte et lui faire penser que tout allait bien, même si ce n’était pas le cas.
Lyrianna m’appelait tous les jours, pour voir si j’allais bien, prendre des nouvelles de la petite, discuter un peu. Elle n’est pas très souvent chez elle, elle doit un peu culpabiliser de n’être pas là quand il le faut, alors on garde le contact par téléphone. On pourrait faire ça avec Andrew également, mais j’arrive mieux à parler avec elle qu’avec lui. Avec un homme ce n’est pas pareil.
Je n’aimais pas beaucoup laisse ma fille a la crèche, elle est encore toute petite, et je préférerais l’avoir avec moi, mais je savais aussi que ce n’était pas possible j’avais des cours à suivre des examens à préparer et un boulot certains soir à occuper.
Le sol était glissant, j’était pressé et le mélange des deux n’est pas forcement très bon. Et comme c’était previsible, je me retrouvait le cul par terre. J’avait l’impression que ce genre de gamelles n’arrivait qu’as moi. Les coins de porte, table et autre gamelle ça m’était toujours réserver et ce de plus petite. J’avais froid, j’étais mouiller et j’allais arriver en retard à la crèche. Non décidément ce n’était pas ma journée mais ça allait peut être changé.
Le gars qui m’ait bousculait m’aidait a me relever et a ramassait mon sac. Oui j’allait bien, bien que j’était vexée, mon ego en avait prit un coup et j’avait mal a la cuisse. Demain j’aurait un beau bleu mais tant pis j’y était habitué. Il enleva sa veste et me la mit sur les épaules. J’étais un peu surprise, je n’étais plus habitué au geste de gentillesse venant d’un homme (d’ailleurs je ne leur faisais plus vraiment confiance maintenant à cause d’Ethan). Il devait être encore le seul homme un peu gentleman qui restait sur terre. Mais il est vrai qu’attaper quoi que ce soit n’était pas l’idéal, je devait a tout prix d’etre malade, ne serait ce que pour ne pas le refiler a ma petite. Et encore fait plus étonnant encore il me proposa de m’emener a la crèche avec sa voiture. La plupart des gens ,e seraient pas venu me voir quand je suis tomber mais se serait encore moins proposé pour me rendre service. Ce mec sort d’où ? J’était un peu rétiscente, c’est vrai on entend tellement de chose sur les hommes qui abprde des femmes en difficulté, puis les enleve font je ne sait quoi avec elle et les laissent pour morte dans un ravin. On ne les retrouve bien souvent que quelques jours plus tard. Mais en le regardant dans les yeux, je sut qu’il n’était pas de ce genre là, je lut dans son regard qu’il était sincère.

-Merci… Je ne voudrait pas vous déranger. Mais c’est d’accord…

Je lui adressait un sourire reconnaissant et alla avec lui jusqu’as sa voiture puis prit place sur le siège passagé. A sa question, j’eut un petit sourire. Il avait deviné juste en même temps c’était la seule crèche proche d’ici et de ce fait la plus pratique pour moi. Et puis le personnel était compétent.

-Oui c’est bien celle-là… En tout cas merci de m’y emmener je ne sais pas comment j’aurais fait. Puisqu’on va partager un bout de route je pourrais peut être connaitre votre nom ?

Quel temps de merde, si on m’avait dit que ça aurait fait ça toute la journée, j’aurais pensé à prendre mon parapluie, mais j’avais tellement été obnubilé par mes auditions et mon moment avec mes potes que je l’avais oublié chez moi, je le prendrais demain s’il pleut encore. Enfin… si mon chien ne l’avait pas mangé entre temps. Je savais que quand il restait trop longtemps tout seul, il faisait toujours des conneries, sa façon bien à lui de me faire comprendre que je ne devrais pas partir comme ça, de se venger. Encore je savais qu’il m’aimait et qu’il avait besoin de moi. Je me souviens bien de la première fois que je l’avais eu, c’était ma mère, j’étais toujours en dépression à ce moment-là et elle me l’avait ramené, pensant que ça me ferait du bien. Elle l’avait trouvé dans un chenil, il était déjà propre et avait été trouvé sous un pont, en plein hiver alors qu’il faisait froid d’après ce qu’elle m’avait raconté. Alors le fait de trouver un maitre qui s’occupait de lui, lui avait fait du bien, autant à lui qu’à moi, parce qu’avec cette responsabilité, j’avais commencé à sortir un peu plus au grand plaisir de ma mère. Il fallait croire qu’elle savait exactement quoi faire pour me remonter le moral, elle réfléchissait et trouvait la solution. Repenser à tout ça, me faisait prendre conscience que j’avais quand même ratée pas mal de chose depuis qu’Eloise était partie. Je n’avais jamais compris pourquoi elle m’avait abandonné, mais je savais une chose, c’est que maintenant, même si je ressentais encore quelque chose pour elle, je ne la laisserais plus me rendre comme ça, c’était fini. Fallait que je l’oubli et pour l’instant avec la journée que j’avais passé aujourd’hui, ça avait marché. J’étais d’ailleurs toujours aussi inquiet pour la jeune femme qui venait de se casser la figure par terre, j’avais beau l’avoir aidé à se relever, elle devait surement s’être fait quelque chose, à moins qu’elle soit une dure à cuire, là il faudrait qu’elle me donne son secret. Je me mis à sourire un peu comme un con sur le coup et j’essayais vite de rattraper le tir, fallait pas qu’elle me prenne pour un fou alors que je venais tout juste de lui proposer de l’emmener à la crèche. Elle avait l’air embêté de ne pas être là à l’heure pour récupérer son enfant, ce qui me faisait penser qu’elle était quand même très jeune pour en avoir un, ça ne devait pas être facile tous les jours. J’étais quand même rassuré qu’elle me réponde par la positive et je l’emmenais donc à ma voiture.

Une fois à l’intérieur je lui demandais si c’était bien cette crèche-là, elle me le confirma et j’enclenchais donc le moteur alors qu’elle me demandait mon nom, ce qui me fit sourire avant de faire une marche arrière pour sortir, de me remettre droit et de partir vers la crèche.

« Je m’appelle Killian Scott. Et vous? »

J’eus un sourire avant de la regarder dans les yeux quelques instant, reprenant mon attention sur la route. Ce n’était pas la peine d’avoir un accident, alors que j’étais en présence d’une fille qui avait vraiment besoin de moi. Ce qui était plus rare, la dernière n’avait pas éprouvé ce besoin…

« Ca va, on va être pile poil avant la fermeture. Ce petit a de la chance d’avoir une mère qui s’inquiète pour lui. Vous me faîtes penser à la mienne, elle aussi est du genre dévoué. Enfin… ne le prenez pas mal que je vous compare à elle… je ferais mieux de me taire, je m’enfonce. »

J’eus un sourire gêné puis m’arrêtait devant la crèche avant de me tourner vers elle, laissant le moteur en route.

« Si vous voulez, je peux vous ramener avec votre fille après, ca vous fera gagner du temps. »

Je faisais mes premiers pas en tant que maman et c’était assez chaotique en fait. Je m’inquiétais beaucoup pour ma fille, par moment pour rien du tout. Mais je crois que toutes jeunes mères, du moins aussi jeunes que moi et dans mon cas étaient terrifiées par leur rôle de maman, comme c’était le cas pour moi. Les services sociaux m’avaient déjà menacé de me prendre ma fille, l’assistance sociale ayant jugé que mon foyer n’était pas assez stable pour ma princesse. Elle n’avait pas tort. Il faut voir la vérité en face, j’étais encore étudiante, le père n’était pas la et ne voulait pas être là et je ne pouvais pas apporter à ma fille plus que le nécessaire. Si j’étais dans cette école, c’était uniquement grâce à mon talent et à la bourse qui m’était alloué pour cela. Mais voilà elle était mon enfant, je refusais qu’on me la prenne et j’avais carrément jette l’assistance sociale hors de mon appartement. Ce ‘était pas une chose à faire, bien entendu c’est venu aux oreilles de la juge pour enfant. Heureusement qu’Andrew et Lyrianna étaient là, ils ont pu se porter garant, et assurer que l’enfant aurait une stabilité et une éducation plus que correcte. Je ne les en remercierais jamais assez pour ça.
Alors que je pensais que je touchais le fond, que ma journée était définitivement pourrie, je venais de rencontrer ce jeune homme, prêt à m’aider alors qu’il ne me connaissait pas. Beau garçon, très gentil, et il me mettait en confiance. Voilà bien longtemps que je n’avais pas eu confiance en un homme à part mon cousin. Ça faisait du bien de pouvoir parler à quelqu'un qui n’était pas forcement de mon entourage, sans que cette personne ne me juge ou comme les autres aient son opinion toute faite sur moi. Oui j’étais jeune, oui j’avais un enfant oui j’avais du mal à m’en sortir avec elle, mais j’étais une personne tout à fait normal qui traversait des coups dur.
Killian Scott, un nom que je n’oublierais pas, un joli nom d’ailleurs mais Scott ça me disait quelque chose… Je ne parvenais pas à me rappeler où est ce que j’avais bien pu entendre ce nom. Je gardais mon doux sourire alors qu’il se mettait en route pour la crèche.

-Angel Connor… Scott, j’ai déjà entendu ce nom quelque part mais je ne sais plus où…

Il me comparait à sa mère, loin de me déranger je trouvais ça mignon. Plus il parlait et plus il avait l’impression de s’enfoncer, allant jusqu’as rougir un peu.

-non ne vous inquiétez pas je ne le prends pas mal je trouve ça gentil vous devez beaucoup aimer votre mère de la façon dont vous en parlez… Ma fille est toute ma vie, j’essaye d’être une bonne mère à défaut d’être la mère parfaite…

On arrivait devant la crèche, elle n’était pas encore fermé, mais il n’y avait pas de voitures sur le parking hormis celles du personnel. J’étais donc la dernière maman à aller chercher son enfant. Il me proposa de nous ramener, je ne voulais pas être une gêne pour lui mais il avait l’air d’en avoir envie, alors je ne refusais pas.


-Je ne voudrais pas abuser de votre temps… Mais d’accord... merci !

Je descendis de la voiture et entra dans la crèche. Les filles connaissaient ma situation et ne firent pas remarquer mon retard. Je retrouvais avec bonheur mon bébé et m’assurait que tout s’était bien passé durant cette journée. Je retournais a la voiture, mit le cosy a l’arrière mais n’ayant pas d’attache, je pris ma fille contre moi sur le siège avant.

Cette première journée sans ma mère s’était plutôt bien passée et j’étais plutôt content d’y être arrivé, tout seul, comme un grand. De toute façon il fallait bien que je sorte un jour de ma dépression et elle avait été la seule a me supporter, à être là tous les jours et me faire reprendre gout petit à petit. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans elle. Ma mère était tout ce qu’il y avait de plus précieux au monde et le fait qu’elle soit restée avec moi m’avait beaucoup aidé, même si dans les premiers temps tout avait été compliqué. Mais sans elle, sans son intervention, je serais mort, pendu en plein dans mon salon… maintenant que je repensais à ce que j’avais fait, je me trouvais totalement con d’avoir agis de cette façon, on avait beau se sentir mal à cause de ce qui se passait, ça ne nous donnait pas une raison de vouloir en finir avec la vie. Je ne le comprenais que maintenant, même si je me sentais mieux, il y avait des petits moments ou je repensais à tout ça, ca me déprimé tout de suite, mais j’appelais ma mère directement pour chasser mes mauvaises idées. Ce n’est pas actrice qu’elle aurait dû faire, c’est psychiatre, elle réussissait toujours à m’apaiser, allez savoir comment elle y arrivait. L’instinct maternel sans doute.

Je regardais donc cette fille, la fille du métro comme je l’appelais dans mes pensées, en attendant de savoir son vrai nom. La pauvre était trempé, heureusement que je n’avais pas besoin de ma veste, d’ailleurs le cuire lui allait bien, ca lui donnait un petit air rebelle avec ses cheveux mouillés, ce qui me fit un petit sourire sur le coup. Je l’avais donc invité dans ma voiture et j’avais allumé le moteur, me mettant en route pour la crèche, je lui apprenais donc que je m’appelais Killian Scott et elle se présenta aussi. Angel Connor, c’était un nom qui lui allait bien.

« C’est vraiment très jolie. » Je regardais la route, puis mes rétroviseurs, me disant que si mon nom lui disait quelque chose, c’est qu’elle l’avait surement lu sur quelques affiches de films, ma mère étant une actrice, elle était connu, ce n’était pas une star mondiale mais au moins en Amérique on savait quand même qui c’était. « Surement sur des affiches de film, le nom de ma mère revient souvent. Elle a gardé le nom de mon père, plus commercial que son nom de jeune fille. Elle s’appelle Estelle Scott. »

Je l’avais ensuite comparé à ma mère par rapport à son caractère et je me sentais vraiment couillon maintenant, je regardais donc Ange à un petit moment, assez gêné alors qu’elle me disait de ne pas m’inquiéter, qu’elle trouvait ca gentil et que je devais aimer ma mère vu la façon dont j’en parlais, ce qui me fit sourire. Ho oui, je l’aimais comme un fou, l’amour que je portais pour elle depuis ma naissance ne s’était jamais éteint, même quand ma belle-mère a voulu nous monter l’un contre l’autre une fois, elle n’avait pas réussi. Je comprenais quand même Angel, elle essayait d’être une bonne mère, mais elle n’avait pas besoin de prouver quoique ce soit, on pouvait déjà le voir qu’elle tenait à sa fille, qu’elle ferait n’importe quoi pour elle.

« Ho oui, vous ne pouvez pas imaginer, elle est vraiment la seule femme que j’aime en ce monde, elle a toujours été là pour moi contrairement à mon père. Je peux donc comprendre votre amour pour votre fille, ne laissez personne vous dire que vous êtes une mauvaise mère parce que je doute fort que vous l’êtes. J’ai remarqué votre frustration quand vous avez raté le bus. »

Une fois arrivé à la crèche, je m’arrêtais, proposais à Angel de la raccompagner, elle accepta, même si elle ne voulait pas abuser de mon temps, sauf que je n’allais pas les laisser sous la pluie, ce n’était pas bon. J’attendais donc qu’elle aille chercher son enfant, envoyant un sms à ma mère, lui disant que je l’appellerais un peu plus tard dans la soirée. Angel finit par revenir et je la voyais s’installait devant, avec la petite dans les bras, je regardais sa fille dans les yeux, passant mon index sur sa petite main.

« Bonjour toi, je suis ravi de faire ta connaissance tu sais ? »

Je souriais avant de regarder Angel dans les yeux.

« Elle est adorable, comment elle s’appelle ? »

Quand ça n’allait pas, je me tournais toujours vers mon petit rayon de soleil, ma petite princesse. Elle souriait toujours et adorait les câlins, ce qui m’allait parfaitement. Parfois quand elle dormait, je la prenais tout contre moi et passait des heures à la câliner, il arrivait même que je m’endorme avec elle dans les bras. Ma fille était tout pour moi et je me débrouiller pour lui apporter tout ce dont elle avait besoin. Je me rappelais encore la peur que j’avais eue quand l’assistante sociale était passée chez nous… Une expérience à ne pas revivre.
Je me mis à rougir quand il me complimentait sur mon prénom. Mes parents m’ont toujours dit que mon frère avait beaucoup insisté pour qu’ils me donnent ce prénom, trouvant à ma naissance que je ressemblais à un ange. Je souriais à Killian, remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

-Merci… c’est mon frère qui l’a choisi.


Estelle Scot, maintenant qu’il me le disait effectivement je la connaissais dans pas mal de film que j’aimais bien, Une excellente actrice mais c’est dans « l’amour dans le vent » que je la préférais. J’ai dû voir ce film au moins une bonne centaine de fois avec Andrew lors de nos soirées popcorn. Décidément la vie était pleine de surprise et j’évitais de montrer un peu trop que j’étais vraiment fan de sa mère, je ne voulais pas passer pour une pauvre fille sans le moindre intérêt.

-Effectivement oui j’ai vu pas mal de film avec elle. Une excellente actrice...

Je devinai qu’il était très proche de sa mère et qu’elle comptait énormément pour lui comme il devait être précieux pour elle. J’espère pouvoir avoir le même genre de relation avec ma fille quand elle sera plus grande et la soutenir dans tout ce qu’elle entreprendra, la laissant faire ses choix et ses propres erreurs, mais en étant toujours là pour la rattraper. L’air un peu embarrassé de Killian me tira un petit sourire amusé. C’est fou ce qu’il était craquant dans cet état. Ce qu’il me disait m’allait droit au cœur. Ce n’était pas simple tous les jours, Je devais toujours prouver à la terre entière et à tous ceux qui faisaient courir des rumeurs sur moi que je savais m’occuper de mon enfant, réussir dans la vie etc…
-c’est gentil… peu de personnes pensent comme vous… et encore moins les services sociaux !
Arrivée à la crèche, je me dépêchais d’aller chercher mon Tit bout et de rentrer ensuite dans la voiture pour la protéger de la pluie. Puisqu’il n’avait pas de sièges bébé je la gardais sur mes genoux la protégeant tout de même et l’empêchant de tomber. La petite regardait Killian, intrigué et finit par lui sourire attrapant son doigt. Puis qu’il était avec sa maman il était forcément gentil. Je souriais de la voir faire caressant son autre petite main puis regardait Killian dans les yeux a sa question.

-je crois qu’elle vous a adopté maintenant… Elle s’appelle ivy…

J’étais comme hypnotisé par son regard magnifique, puis me reprit. Vais je ne pouvais pas me laisser aller comme ça et puis il était surement déjà casé. Les hommes bien ne courent pas les rues. Soit ils sont mort soit ils sont pris mais rarement libre.

Si on m’avait dit qu’en sortant de chez moi aujourd’hui, j’allais finir par tomber par cette jeune femme qui avait besoin de mon aide, je crois que je ne l’aurais pas cru. Pour moi je pensais aller faire tout ce qu’il y avait de plus normal, c’est-à-dire reprendre une vie normale, revoir mes copains, participé à mes auditions, sauf que le fait de tomber nez à nez avec Angel dans le métro puis de l’avoir vu faire un bisou au bitume en tentant de retrouver le bus, je me demandais si le destin ne l’avait pas envoyé sur la route, tel un ange tombé du ciel, ca pourrait être le cas puisqu’à l’évidence, son nom à cette jeune femme c’était Angel. Je souriais en l’apprenant, lui disant que je le trouvais vraiment joli. Elle me disait que son frère était à l’origine du prénom.

« Il a très bien choisi alors, je suis ravi que vous le portiez. »

Je lui indiquais donc comment je m’appelais, lui disant que ma mère était actrice et qu’elle devait surement la connaitre. Elle réfléchissait, tentant de se souvenir apparemment et quand elle m’avoua avoir vu pas mal de film de ma mère, que c’était même une excellente actrice je fis oui de la tête.

« Je suis d’accord, elle est toujours déterminé à se surpasser. Vous avez l’air de bien apprécier son travail ? Si vous voulez, un jour je pourrais vous la faire rencontrer, ma mère est toujours disponible quand je lui présente quelqu’un. »

Je me rendais pas compte de ce que je venais de dire, pour moi présenter ça pouvait être tout et n’importe quoi mais pour Angel, je n’avais pas réfléchis que ça pourrait avoir un sens caché. Mais c’est vrai qu’avec ma mère, nous étions proche tous les deux, je l’adorais tellement, elle avait toujours été là, même quand mon père m’avait laissé tomber par rapport à sa nouvelle femme, à ma dépression, je crois que je n’ai jamais été autant déçu de mon paternel en ce moment, sauf que j’étais bien heureux d’avoir ma mère auprès de moi. Je partais donc avec elle en direction de la crèche, je la regardais du coin de l’œil, un sourire sur les lèvres pendant que je me concentrais sur la route, tout en écoutant Angel, lui disant qu’elle était une bonne mère, qu’elle laisse personne dire le contraire.

« Parce qu’ils ne cherche pas plus loin que leur nez, c’est toujours pareil… »

Je m’arrêtais devant la crèche, tout en repensant à mes moments passé ici quand je leur faisais l’animation musique à ces enfants, ils avaient bien du grandir depuis. Je laissais donc Angel allait chercher sa fille puis une fois qu’elle fut dans la voiture, je me présentais à sa petite princesse, un sourire rayonnant, j’adorais les enfants, j’en avais toujours voulu un… Je regardais mon doigt dans sa petite main avant de regarder Angel.

« J’adore les enfants, peut-être qu’elle le sent… je te raccompagne chez toi ? Il va falloir m’indiquer la route. »

Je fis un petit bisou sur la main de la petite avant d’observer Angel.

Même après toutes ces années, parler de mon frère faisait encore venir des larmes dans mes yeux. Son sourire, son rire, ses paroles réconfortante, sa façon de bouger, sa manie de venir me voir le soir avant d’aller dormir, de m’attendre a la sortie de l’école, de partager avec moi ses chocolat quand il allait faire les courses…. Tout en lui me manquait et les souvenirs que j’avait en mémoire me criait qu’il n’aurait pas du mourir comme ça, du moins pas aussi jeune.  Néanmoins il était toujours avec moi puisque c’est lui qui avait choisit mon prénom. Une chose merveilleuse qu’il m’avait laissé. Je détournait le regard quelques secondes, tentant de cacher mes larmes, de les cacher. Je ne voulait pas pleurer devant cet homme alors qu’on venait a peine de se rencontrer. Il allait me prendre pour une faible, alors que je mettait un point d’honneur a cacher mes faiblesses.

-Oui… je n’en aurait pas voulu d’autre…

Déterminée a se surpasser oui je reconnaissait bien là Estelle Scot. J’avait lue beaucoup d’articles sur elle, et ne ratait aucun de ses films, mais ça je ne pouvait pas l’avouer a Killian, je voulait pas passer pour une fan complètement dingue. C’est fou comme le regard des gens était important pour moi. Mettez ça sur le compte du peu de confiance en moi que j’avait. Mais ça compte tenu ce que j’avait traversé, c’était parfaitement normal. Je doit faire une tête bizarre au moment où il me disait qu’il pourrait me présenter sa mère parce qu’il n’osait plus rien dire. Bien sur j’avait très envie de rencontrer cette femme, de pouvoir discuter un moment avec elle, même si je me doutait qu’elle devait être très occuper. Mais c’était aussi sa mère et je ne voulait pas qu’elle se fasse des idées, ni lui d’ailleurs. Je voyait dans ses yeux que ce n’était pas le cas, il ne pensait pas a mal et souhaitait juste me présenter quelqu’un que j’admirait beaucoup. Je finit par lui adresser un petit sourire gêné.

- Je ne rate jamais aucun de ses films a vrai dire…. D’accord mais je ne voudrait surtout pas la déranger elle as surement pas mal d’obligations…

Oui c’est toujours pareil, les gens ne regardent pas plus loin que les nouvelles qu’ils apprenaient. Ethan m’avait fait un enfant et avait prit la fuite, et c’était de ma faute selon les rumeurs. Je ne comptait plus le nombres de bruits qui couraient sur moi. Drogué, trainé, je lui avait fait un enfant dans le dos, je l’avait trompé, je n’avait que ce que je méritait et j’en passe encore. Bref de quoi vous démolir purement et simplement. Mais j’avait su garder une carapace, pour protéger au moins ma fille, que tout ça ne l’atteigne pas. J’était donc allé la chercher et était revenue dans la voiture avec elle en vitesse. Il pleuvait et je ne voulait pas qu’elle soit malade. Les pédiatres n’étaient pas donné et autant lui éviter tout problèmes.
La petite puce avait l’air d’avoir adopté Killian, elle le regardait en souriant et gardait son doigt dans sa petite main sans le lâcher. Je souriait attendrie, me sentant en sécurité avec lui, je ne saurait pas dire pourquoi. La glace qui étreignait mon cœur depuis le départ d’Ethan avait commencer a fondre laissant la place a une douce chaleur.

-Elle le sent j’en suis persuadé…Je vais t’indiquer la route…

Le tutoiement était venu tout seul mais après tout ce n’était pas plus mal. Je lui indiquait la route jusqu’as ce qu’il se gare devant chez moi.

Je remarquais qu’elle détournait la tête, mais pour ne pas la brusquer je décidais de regarder ma montre en même temps pour juste me renseigner sur l’heure, il n’était pas encore trop tard, peut être que je pourrais passer du temps avec mes amis une fois que je l’aurais raccompagné. Mais je n’avais pas envie de la laisser seule, une jeune fille comme elle, avec cet air si innocent et fragile sur le visage… c’était dur de choisir, mais quitte à choisir, ce serait surement cette jolie demoiselle car je ne sais pas… quelque chose m’attirait à elle, je ne saurais dire. Je la trouve mignonne en plus de ça, et courageuse, on dirait une fille bien en tous les sens du terme. C’est vrai qu’avec la condition de ma mère, j’avais toujours eu peur de me prendre des petite copines alors comme elle avait un don de savoir la nature des gens, elle me disait toujours ce qu’elle pensait ouvertement. Elle m’était toujours d’une grande aide, même si concernant Eloise, je ne comprenais toujours pas ce qu’il s’était passé. Je regardais ma montre puis de nouveau Angel.

« Vous n’en avez pas besoin d’autre, croyez moi. »

Nous parlâmes ensuite de ma mère, de son envie de se surpasser, elle avait toujours été d’une grande joie de vivre et c’était vraiment une sorte d’honneur d’être son fils et de suivre ses conseils puisque j’essayais moi aussi de me lancer dans ce métier. Ma première expérience avec Lyrianna avait été vraiment incroyable, jamais je ne me suis senti aussi vivant que depuis quelques mois, mais maintenant que je sortais, à peine, de ma dépression, j’étais sûr et certain de ce que je voulais faire. En voyant la tête d’Angel, je me tais, j’ai l’impression d’un seul coup d’avoir sorti une énorme connerie. Sauf qu’en fait, nan, je l’avais seulement surprise avec mon invitation à rencontrer ma mère. Je me met à sourire amusé quand elle m’avoue n’avoir jamais raté un de ses films.

« Tu pourras en discuter avec elle alors et ne t’en fais pas pour ça, ma mère aime rencontrer du monde, ce sera une joie pour elle. Je lui parlerais de toi, il faudra juste que tu me passes ton numéro. »

Nous avions donc pris la voiture et nous voici devant la crèche ou j’attendais Angel avec sa fille, ma mère était au courant que je l’appellerais plus tard et elle était curieuse de savoir ce qui me retenait de l’appeler maintenant. Sauf qu’elle ne le saura pas, enfin pas de suite en tout cas. La jeune mère finit par revenir accompagné de sa petite puce. Je souriais en prenant la main d’Ivy. J’avais un grand sourire, la trouvant adorable vu comment elle s’accrochait à mon doigt.

« Ca marche… excusez-moi charmante petite demoiselle, mais j’ai besoin de mon doigt pour te raccompagner, toi et ta maman. Merci. »

Je lui pinçais doucement sa petite joue avant de remettre le moteur en marche et roulais en suivant les indications d’Angel. Une fois arrivé devant l’endroit ou elle habitait, je tournais les yeux vers elle, un grand sourire enfantin sur le visage et sorti pour aller de son côté et lui ouvrit la portière.

« Vous êtes arrivé mlle. Un coup de main ? »

Oui, je faisais parti de ces rares mecs qui pensent que la courtoisies est toujours quelque chose d’important.

Non je n’avais probablement pas besoin d’un autre prénom, celui la me convenait tout à fait. Et puis à quoi bon changer de prénom…. Puisqu’il avait l’air de l’apprécier.   Je ne sais pas pourquoi mais alors que mon cœur se remettait lentement et recollait ses morceau, Killian m’attirait irrésistiblement. Plus je passais du temps avec lui, et plus je voulais le garder près de moi alors que je ne le connaissais pratiquement pas. Je n’avais plus vraiment confiance avec les hommes, mais quelque chose me disait qu’avec lui je pouvais.

-Peut être avez-vous raison…

Je me mis à rougir à mon aveu et me demandait ce que serait une rencontre avec sa mère, la plus grande actrice qui soit pour moi. Je la suivais depuis longtemps, depuis ma plus tendre enfance en fait et la possibilité de parler avec elle un jour me faisait complètement perdre tous mes moyens. Et bien sur son sourire amusé ne m’échappait pas. Il s’en amusait, peut-être avait-il l’habitude des filles qui admirent sa mère… zut alors je voulais pourtant pas passer pour une petite décerveler qui suivait a 100% la carrière de sa mère. Je me composais un sourie alors, tentant d’éviter de rougir.

-J’en serait ravie alors… je vais te le donner ! Peut-être que je pourrais composer un tableau pour vous deux comme remerciement…

Je ne savais pas encore quoi faire mais j’allais bien trouver. Cet homme me redonnait l’envie de peindre c’était complétement fou.
Une fois ma fille récupéré, je ne me lassais pas de la regarder jouer avec le doigt de Killian, elle avait l’air de bien l’aimait et a aucun moment ne le quittait du regard. On disait que seuls les yeux des enfants pouvaient lire en quelqu'un et je le croyais sincèrement. Et au sourire de ma fille, je sus que cet homme était quelqu'un de vraiment bien et que je pouvais au moins essayer de lui faire confiance, même si je n’étais pas certaine de le revoir même si à présent il avait mon numéro pour organiser une rencontre avec sa mère. La petite lâchait sa main baillait et se blottit dans mes bras s’endormant en se frottant les yeux. Je regardais par la fenêtre, regardant la pluie qui continuait de tomber et me demandait comment j’allais bien pouvoir monter la poussette chez moi, tout en protégeant ma fille de la pluie et du froid. Je me disais que la seule solution était probablement de laisser la poussette dehors en attendant de pouvoir redescendre la chercher, mais alors il faudrait laisser ma fille seule dans l’appartement. Ce dont je répugnais à faire, même juste pour quelques minutes. Killian me tira de mes pensées alors que nous arrivions devant mon immeuble et me proposa son aide. J’étais un peu surprise, mais sautait sur l’occasion pour le garder un peu plus longtemps avec moi et faire plus ample connaissance. Je lui adressais alors un magnifique sourire sincère, l’un de ceux que je n’offrais que trop rarement depuis le départ d’Ethan.  

-Je veux bien de l’aide pour monter la poussette…. Je pourrais vous récompenser avec un café ?

J’espérais vivement qu’il accepte, ma fille ne bougeait pas dans mes bras, toute endormie serrant son doudou dans ses petits bras.

J’ai toujours raison, du moins en ce qui concerne certaines décision, mais là j’étais sur de ce que j’affirmais, elle n’avait pas besoin d’un autre nom. Le sien lui allait parfaitement, elle était tellement mignonne et avait l’air de ne vouloir faire du mal à personne. Je sentais que tout comme moi, elle avait l’air fragile, Angel avait ce même regard, à la fois triste et perdu. Je ne sais pas ce qu’elle avait subis dans sa vie mais ça me donnait envie de la protéger et l’aider. J’étais quand même très amusé de ce qu’elle pensait, elle n’était pas la première à être à la fois excité et heureuse de rencontrer ma mère. Après tout, ma petite maman était une femme exceptionnelle, elle essayait toujours de jongler entre sa carrière et moi, et quand j’avais fait ma dépression, elle ne m’avait jamais laissé seule un instant, et quand elle le devait pour le travail, elle me laissait en compagnie de mon chien. En ce qui concernait ses fans, ma mère agissait pratiquement de la même manière qu’avec moi. Parfois je me demandais comment elle arrivait à trouver ce courage pour continuer alors qu’elle se retrouvait à travailler 24h sur 24 parfois. Ma belle-mère disait souvent que ma mère était feignante, c’était pour ça qu’elle n’était pas souvent là quand j’étais enfant, mais c’est totalement faux et je ne laisserais personne dire ce genre de chose, surtout pas cette sorcière. Quand elle me parla de tableau, je la regardais, assez étonné. Elle était peintre ? Un sourire intéressé se fit sur mon visage et je la regardais de temps à autre, histoire de ne pas me déconcentrer de la route quand même.

« Vous n’êtes pas obligé Angel. Vous faites de la peinture ? »

Je n’avais jamais rencontré d’artiste auparavant et j’étais plutôt curieux de ce qu’elle pouvait faire. Déjà avoir son numéro de téléphone sera plus facile pour moi, je pourrais reprendre contact avec elle quand j’en aurais envie. Oui j’avoue, ce ne serait pas pour me déplaire que d’avoir un prétexte pour lui parler. Je pris donc son numéro une fois que nous étions arrêté devant la crèche et la laissait ensuite chercher sa fille. Pendant que ma mère devait sans doute se demander ce que je faisais bien pour ne pas l’appeler comme à mon habitude. Elle m’avait laissé à mon indépendance qu’à une seule raison, que je l’appelle une fois par jour pour lui dire comment j’allais. Et si je ne le faisais pas, c’était elle qui appelait. Je n’eus pas le temps de lire le texto de ma mère qu’Angel revenait avec son bébé et je souriais, content de connaitre cette jolie petite princesse. Je m’étais toujours bien entendu avec les enfants et c’était d’ailleurs l’un de mes rêves, en avoir un jour. Sauf qu’Eloïse l’avait réduit à néant, elle avait réduit ma capacité de confiance en moi en me quittant. J’ai toujours cru que je n’arriverais jamais à l’oublier mais petit à petit, et encore plus grâce à Lyrianna, tout allait mieux. Pendant le trajet je ne me lassais pas de jeter des coups d’œil furtif à Angel et sa petite, les trouvant adorable mais il ne fallait pas que je m’attache. Autant j’en avais envie mais je n’avais pas encore envie de subir ce que j’avais déjà eu avec mon ex. Une fois arrivé, je lui proposais mon aide. Je laissais la portière ouverte, parlant avec elle et quand elle accepta je la laissais sortir, allant prendre la poussette dans le coffre ensuite.

« Je ne dirais pas non pour un café alors. C'est très gentille. »

Je fermais le coffre et la suivit donc dans son appartement, transportant la poussette sous les bras.

« Je me demande comment tu fais pour t’occuper de tout toute seule. Le père d’Ivy ne t’aide pas ? »

Je me rendis assez vite compte de ma connerie lorsqu’elle fut sortie. A ton avis crétin, s’il l’aidait elle ne serait pas mise à courir comme une taré et a paniqué pour sa fille, elle aurait appelé le père directement. Je me mordis la lèvre inférieure.

« Pardon, ma question est peut-être trop indiscrète. »

J’étais vraiment ravie de pouvoir rencontrer sa mère un jour. J’avais toujours beaucoup admiré cette actrice et ses films avaient bien souvent sécher mes larmes quand la vie cognait trop durement sur moi. En même temps je me sentais en sécurité avec colin, et ça faisait vraiment longtemps que je n’avais plus éprouvé ce sentiment avec un homme qui n’était pas de ma famille. Depuis le départ d’Ethan en fait. Heureusement Andrew et Lyrianna avaient été là pour ramasser les morceaux et me reconstruire petit à petit. Ils s’étaient occupés de ma fille le temps que je me remette assez pour occuper mon rôle de mère. Ils étaient la patience incarné, je ne sais pas ce que j’aurais fait sans eux.
En lui jetant un coup d’œil, je vis son sourire surprit et intéressé quand il comprit que je peignais. D’accord on ne rencontrait pas des femmes peintre a tous les coins de rues mais quand même étant donné le monde ou gravite sa mère il devait en connaitre quelques-uns. Je fis alors un oui de la tête à sa question, berçant ma petite puce qui s’était endormie dans mes bras. En général, la voiture lui faisait toujours cet effet-là. Je me rappelle encore les soirées passé à rouler avec Andrew juste pour l’endormir.

-ça me fait plaisir…. Oui je a l’université dans ce cursus… peinture, dessin, et même caricature même si je n’en fait pas beaucoup

Certains diront que continuer mes études alors que je suis mère était totalement inconscient, que je n’aurais pas assez de temps pour ma fille, que j’allais être une mauvaise mère… mais je faisais tout ce qui m’était possible pour jongler avec tous les aspects s de ma vie. Et puis ce n’était pas comme si je n’avais pas d’aide.
Une fois arrivée, il accepta un café, cela lui permettrait de monter la poussette de la puce. Une fois sortie de la voiture, je protégeais la puce de sa capuche et de ma veste afin qu’elle ne soit pas déranger par la légère pluie et devint blanche a la mention du père d’Ivy. Je ne voulais pas penser à lui, mais la question de colin était légitime. Il ne pouvait pas savoir, comment le pourrait-il d’ailleurs ? Je lui adressais un mince sourire, tentant de reprendre une certaine contenance.

-Non non ça va ne vous en faites pas…. Son père est partit quand il a su que j’étais enceinte… Il ne voulait pas d’enfant je le savais mais je refusais d’avorter…

Je haussais des épaules, cachant mes larmes et le fit entrer dans mon appartement. Je posais les clefs dans la boite à clef et lui désignait un coin pour la poussette.

-Ce n’est pas grand mais c’est notre petit chez nous.

Près de la télé, trainait les dvd des films de sa mère que j’avais regardé il n’y as pas si longtemps, sur un meuble à côté, dans un cadre photo, on posait tous les quatre, Lyri, Andrew, Ivy et moi. C’était lors d’une sortie pique nique.

Concentré sur la route, j’écoutais attentivement Angel, content d’entendre une si jolie voix me parler de sa passion, celle de la peinture. J’aimerais bien voir ça un jour, et si elle avait vraiment du talent, je ferais tout pour l’aider. Je n’étais pas du genre à rester sans rien faire quand je voyais quelqu’un doué en quelque chose. A croire que j’avais ce tempérament de ma mère, si elle ne m’avait pas poussé, jamais je n’aurais pu être pris dans le clip avec Lyrianna et d’ailleurs, m’amuser comme un fou. Cette fille était vraiment géniale, et maintenant que nous étions amis tous les deux, tout allait beaucoup mieux dans ma vie. Elle avait cette énergie positive qui vous donnait envie de vous battre, et c’est ce que je faisais depuis. Eloise me revenait souvent en mémoire, mais je pouvais vivre sans elle, sans éprouver trop de douleur. Je tourne mon regard vers Angel une seconde alors qu’elle me parlait de son cursus scolaire.

« Ça ne doit pas être facile tous les jours avec la petite j’imagine. »

Ca faisait longtemps que j’avais quitté l’université mais je me souvenais à quel point les cours pouvaient être épuisant. Alors avec un enfant en bas âge en plus, je n’osais pas l’imaginer pour elle, ca ne devait pas être facile. Une fois arrivé à destination, j’allais descendre la poussette du coffre pour la prendre et acceptais un café avec plaisir, même si je m’en voulais d’avoir évoqué le père de la petite. Apparemment, ça n’avait pas l’air de s’être bien passé avec lui puisqu’elle tira un sourire des plus triste. C’est là qu’elle m’apprit qu’il était parti en apprenant qu’elle était enceinte. Je me sentais un peu vert sur le coup. Comment pouvait-on faire une chose pareille ? Abandonné son enfant en laissant sa responsabilité derrière ? J’avais envie de prendre la main d’Angel, mais je me ravissais, ne sachant pas comment elle prendrait ce geste, purement amicale, alors que l’on ne se connaissait que depuis quelques heures à peine.

« Je suis vraiment désolé. Si ca peut te faire plaisir, ce n’est qu’un abruti. Un enfant est la plus belle chose qui puisse nous arriver, malgré les complications. »

Je finis par rentrer dans l’appartement, déposant la poussette là ou Angel m’avait montré. Je regardais un peu autour de moi, en souriant et regardant la jeune femme.

« Vous ne risquez pas les courants d’air au moins… » Je vis les films de ma mère posé à côté de la télé ce qui me fit sourire. « En effet, tu n’es pas fan du tout… » Et quand je vis la photo, je m’arrêtais, prenant le cadre entre mes doigts. Non je ne rêvais pas ! Lyrianna était bien dessus. Je tourne la tête vers Angel, surpris. « Tu connais aussi Lyrianna ? Elle est vraiment trop géniale… » Je me demandais de comment elle le connaissait. « Et l’homme sur la photo c’est Andrew c’est ça ? » Je l’avais croisé un jour alors qu’il venait chercher Lyrianna au studio pour une soirée romantique, il m’avait semblé bien sympathique. Il m’avait même demandé mes disponibilités un soir ou je pourrais venir dîner, il savait que nous avions sympathisé avec Lyrianna et ne paraissait même pas jaloux.

Je pensais à Ethan chaque jour en regardant ma fille. Je pensais a combien nous aurions pu être heureux s’il avait pris ses responsabilités, s’il n’avait pas eu peur et s’il avait assumé sa fille au lieu de l’abandonner. Il avait eu même le culot de me jeter au visage que je lui avais fait exprès un enfant dans le dos et que j’étais une trainé alors que c’était complétement faux. J’avais mis du temps à me relever et aller de l’avant et si Andrew et Lyrianna n’avaient pas étés là, je ne pense pas que je serais encore là ni que ma fille aurait vu le jour. Quand ils avaient déménagé, j’avais fait le choix de partir avec eux, ce qui était bien plus simple et rassurant pour tout le monde. Je me souvenais encore les longues nuits où Lyrianna m’avait remplacé auprès de ma puce quand je n’allais pas bien….

-Ce n’est pas évident mais j’arrive à me débrouiller comme je peux… Heureusement que les crèches sont la…

Même si ce n’était pas donné, mais je n’allais pas m’épancher la dessus, j’avais quand même ma fierté. Il avait l’air scandalisé en apprenant ce qu’Ethan avait fait. Je n’avais jamais rencontré quelqu'un comme lui, qui se souciait de ce qu’il m’arrivait, qui comprenait et avait de la compassion pour moi sans pour autant ressentir de la pitié. Je me sentis en confiance avec lui, et avait l’impression de partager la même façon de penser. Il y avait quelque chose de mélancolique dans son regard, comme une blessure qui se referait doucement mais qui pourtant était encore là. Il avait l’air de parler avec une expérience personnelle.

-Je le pense aussi… j’adore ma fille je ne regrette pas d’avoir fait le choix de la garder et tant pis pour lui. La seule chose que j’espère c’est qu’l ne reviendra pas dans sa vie quand elle sera plus grande.

Je posais ma puce dans son parc pour la laisser jouer un peu après lui avoir enlevé blouson et chaussure et alla faire un café pour Killian et un chocolat chaud pour moi pour me réchauffer. Je ramenais la tasse a Killian e me mise à rougir quand il regardait les dvd

-Faute d’une présence féminine valable elle a toujours été un modelé pour moi.

Je haussais un sourcil. Il connaissait lui aussi Lyrianna, j’étais un peu surprise mais ne put réprimer un sourire.

-Oui c’est la petite amie de mon cousin Andrew. Je lui dois beaucoup elle m’a été d’une grande aide avec la puce. A l’époque mon ex suivait ses cours quand elle enseignait avant de démarrer sa carrière dans la musique. Et l’homme sur la photo c’est Andrew oui. Comment tu l’as connu si ce n’est pas trop indiscret ?

La puce râlait, je posais donc ma tasse et alla la prendre dans mes bras avant de revenir sur le canapé avec elle. La petite ne quittait pas Killian des yeux.

Elle avait raison, heureusement que les crèches étaient là pour l’aider sinon elle aurait eu beaucoup de problème. Ce qui me faisait réfléchir… peut être que ma mère pourrait essayer de parler aux associations ou elle était bénévole pour voir exactement ce qui se passait. Elle pourrait peut-être faire quelque chose. Un sourire s’afficha doucement sur mes lèvres, ça se voyait bien qu’elle était une bonne mère, elle s’occupait de sa petite fille comme elle voulait alors le fait que certains dise qu’elle n’était pas faite pour ça c’était vraiment injuste.

« C’est d’un pratique, même si une mère ne devrait jamais être seule dans ce genre de situation. Tu as quand même des aides non ? »

J’étais quand même choqué que son ex l’ait abandonné alors qu’elle n’était qu’une jeune femme encore et n’avait pas encore fini ses études. Au moins on ne pouvait pas lui donner tort, elle avait assumé ce qu’elle avait fait et peu de personne l’aurait fait, mais moi, si ça m’était arrivé, je n’aurais jamais abandonné la mère de mon enfant… je serais resté. Et là je repensais à Eloise, à ce qu’elle m’avait fait, aux horreurs qu’elle m’avait dîtes avant de partir et je tournais la tête un instant, essayant de contenir la douleur qui menaçait de m’envahir dans la seconde. Je pensais en être débarrassé depuis le temps, j’avais franchi un cap mais à croire que les blessures étaient compliqué à se refermer. Mais je devais passer au-devant, j’avais remonté la pente, elle m’avait plaqué, avait avorté de notre enfant et maintenant je devais continuer ma vie, sans pensé à elle, même si la moindre petite chose me rappelait beaucoup de souvenirs…

« Ne le laissez pas faire, après tout, s’il n’a pas voulu partager sa vie maintenant, je ne crois pas que votre fille lui pardonnera. Mais il n’en aura aucun droit. Tu peux déposer une demande à un juge pour qu’il n’ait aucune possibilité de revendiqué son droit parentale. »

Par la suite elle partit dans la cuisine et je regardais les DVDs, reconnaissant en particulier ceux de ma mère, ça me faisait bizarre de revoir toute sa collection. Elle n’avait pas fait une grande carrière mais elle était suffisamment connue pour qu’on la prenne dans quelques films ou comme guest star dans des séries à succès. Je pris la tasse de café quand elle me la ramena, la remerciant.

« Ta mère n’était pas présente pour toi ? »

J’allais peut être loin mais cette femme m’intriguait, j’avais envie de la connaitre davantage, elle me paraissait tellement fragile que j’avais envie de rester près d’elle, m’assurer que tout allait pour le mieux. Je ne quittais pas la photo des yeux quand je la vis, Lyrianna et Andrew souriait sur la photo ainsi qu’Angel et la petite Ivy. J’étais vraiment étonné qu’elle la connaisse.

« C’est du Lyrianna tout craché… » Je souriais avant de déposer la photo et d’aller m’assoir en face d’Angel, gardant ma tasse entre mes mains. « J’ai eu une période difficile dans ma vie… et ses chansons ont été la seule chose qui m’ont aidé à remonter la pente, enfin, il y avait aussi ma mère et mon chien mais à entendre ses chansons, ça m’a donné de la force. Et comme je venais de me découvrir un talent pour la comédie, ma mère a fait jouer ses relations pour me faire jouer dans un des clips de Lyrianna. Nous avons sympathisé, même si notre rencontre l’a beaucoup gêné, elle m’a prise pour un assistant et m’a demandé d’aller lui chercher de l’eau, elle n’a pas compris que je viendrais jouer avec elle. Et j’étais tellement tétanisé que je n’ai pas ouvert un mot quand elle m’avait parlé. ».

Des aides j’en avais pas beaucoup, j’avais bien l’aide versé en ma situation de mère isolé, l’aide au logement, mais ça s’arrêtait là. Bon d’accord les gens pouvaient dire que c’était déjà pas mal et que si je n’étais pas contente je n’avais qu’à pas faire d’enfant. Mais est ce qu’ils avaient conscience des frais que représentait un enfant ? Je ne me plaignais pas, j’étais heureuse avec ma princesse et je ne voudrais échanger ma vie pour rien au monde. Et même si je pouvais beaucoup râler sur mon portefeuille vide à partir du 15 du mois, je continuais à refuser l’aide de Lyrianna et Andrew. Je haussais les épaules.

-Pratique oui… faut dire ça au géniteur je crois qu’il n’a pas compris le principe. Oui j’ai des aide ce n’est pas énorme mais c’est toujours ça pour la puce.

L’espace d’un instant, je pus percevoir sa peine. Il semblait si triste que j’eus le besoin de le prendre dans mes bras et le câliner pour effacer toute tristesse de son visage d’ange. Je ne le fis bien sûr pas mais je me permis quand même de lui prendre doucement la main. J’ignorais les épreuves qu’il avait traversées, mais ça devait être quelque chose d’horrible.

-Hey… est ce que ça va ?

Je vivais chaque instant avec la peur au ventre qu’Ethan revienne, m’embobine encore et au final me fasse du mal à moi mais non seulement à ma fille également. Je ne savais pas comment empêcher ça et ça me rendait complètement malade. Je le regardais avec des yeux ronds. Je pouvais vraiment demander au juge de faire ça ? Je ne savais même pas que c’était possible.

-Je ne savais pas que c’était possible… j’essayerais de me renseigner. Chaque matin je me réveille en pensant qu’Ethan pourrait revenir et lui faire du mal en repartant encore une fois…

Je lui donnais donc sa tasse de café et soupirait en entendant la question sur ma mère.

-Non elle n’a jamais été là pour moi. Elle… buvait beaucoup et le fait encore aujourd’hui d’ailleurs. J’ai grandi avec les films de la tienne entre une mère alcoolique et un père autoritaire…

Je rougissant en lui faisant cet aveu, étant vraiment mal à l’aise de dévoiler cette partie de ma vie. Je n’étais pas fière de ma mère et aurait préféré la cacher, ne pas en parler et surtout l’oublier. Je ne pouvais pas compter sur elle et ne le voulait plus non plus. D’un autre coté m’ouvrir à lui m’apaisait et d’une manière générale, sa présence me rassurait. J’aurais voulu qu’il reste avec moi et je m’étonnais de ressentir ça. Après tout je ne le connaissais pas vraiment et vu mes antécédents avec les hommes, j’avais tendance à attirer les abrutit plutôt que les mecs bien. Je ne savais plus quoi penser. J’écoutais son histoire, sa rencontre avec Lyrianna et éclatait de rire. Ah oui c’était du Lyri tout craché. J’aurais voulue être une petite souris pour voir sa tête quand elle s’est rendu compte de son erreur.

-J’aurais voulue être une petite souris pour vois vos tête à tous les deux. Elle s’est rendue compte après que tu n’étais pas un assistant j’imagine… c’est une rencontre pas banale ça fait une bonne histoire à raconter.

La puce jouait tranquillement sur les genoux de colin avec sa poupée puis le regardait attentivement et se blottit contre lui en suçant son pouce et attrapant son doudou.

J’écoute Angel me raconter qu’il fallait parler au géniteur, ce qui me désolait pour elle quand même. Comment un homme pouvait abandonner son enfant ? Je ne sais même pas pourquoi je pose la question puisque le mien a préféré sa nouvelle femme plutôt que de me croire moi donc rien ne m’étonne.

- Si tu as besoin d’aide pour quoique ce soit. Tu n’hésites pas à me demander d’accord ?

On se connaissait à peine mais j'avais envie de l'aider si elle en avait besoin. Je repensais à mon ancienne vie, celle où j’ai eu ma dépression et que je ne voulais même plus sortir de chez moi, incapable de penser ou même de parler. Une époque révolu que je ne voulais plus subir de nouveau et j'avais été content d'avoir de l'aide alors apporter la mienne à la jeune maman c'était la meilleure des choses à faire selon moi. Je regarde Angel lorsque sa main me prend la mienne, étonné de ce geste alors que je ne m’y attendais pas du tout.

- Pardon, je repensais à… à quelque chose de ne pas très agréable. Je ne veux pas pourrir l’ambiance, désolé.

Je vois bien que la jeune femme s’inquiète, qu’elle n’en peut plus de ne pas savoir ce qu’elle doit faire si son ex revient pour sa fille. Mais il l’a abandonné une fois, venant de lui ce serait complètement déplacé qu’il revienne. Angel pouvait toujours empêcher ce crétin d’avoir la garde complètement puisqu’il avait préféré s’en aller.

- Après s’il veut un jour prendre contact, vous ne pourrez pas empêcher votre fille de vouloir voir son père mais vous pouvez toujours l’empêcher de réclamer ses droits alors qu’il ne l’a même pas reconnu.

En prenant la tasse de café, je la remerciais en souriant, buvant quelques gorgées. Avec la pluie qui est tombé dehors, cela fait du bien de se boire une boisson chaude.

- Je suis désolé de l’apprendre. Ma mère a été une héroïne autant pour vous que pour moi finalement. C’est bien son genre.

Je souris en la voyant rougir, la trouvant vraiment mignonne et pleine de bonne volonté de s’en sortir. Angel et moi avions beaucoup plus de points communs que je n’aurais imaginé et je suis heureux de me dire que le destin a bien fait de la mettre sur mon chemin parce que je me sens bien. Plus que bien. Elle est agréable, douce et bienveillante et sa petite fille est adorable. Je lui racontais donc ma rencontre avec Lyrianna alors qu’elle éclate de rire. Elle a un joli rire qui me transperce de toute part et je ne me lasse pas de l’écouter.

- Oh oui, elle était plus que gêné mais tu as raison, ça fait une histoire à raconter et j’adore cette femme. Elle dégage un tel charisme autant dans sa voix que pour sa volonté de faire au mieux qu’on a envie d’être comme elle, de se surpasser.

Je pose un regard sur la jolie petite princesse qui se trouve sur mes genoux alors qu’elle joue tranquillement. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle se blottisse contre moi au contraire. Tout en tenant toujours me tasse, je pose une main sur son dos pour l’empêcher de tomber.

- J’en connais une qui doit être fatigué. Peut-être que je devrais vous laisser, il se fait tard.